San i stap ko daon. Le soleil descend et signale aux Ni-vanuatu la fin de la journée. Déjà depuis le nakamal, on entend le bruit rythmé des busnaef : on s’affaire à découper en petit morceaux les racines de kava. Les hommes préparent, se chambrent et se marrent. Enfin, le jus opaque et marron est prêt et les premiers sel sont servis. Le nakamal plonge dans la pénombre. Une lumière permet tout juste de distinguer les buveurs de kava qui chuchotent maintenant entre eux. De temps à autres, le silence est interrompu, il faut bien le dire, par des raclements de gorges et des crachements affirmés. Le kava fait effet. Certains vous diront qu’il est en train de parler.